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Dernière mise à jour: 27/08/04

L'homophobie, ce douloureux problème...

L'homophobie, c'est-à-dire la haine envers les homosexuel(le)s, est de moins en moins tolérée dans notre société et tombe même parfois sous le coup de la loi. Par exemple, un crime motivé par l'homophobie est une circonstance aggravante au regard de la justice française. Des textes de loi vont être prochainement débattus à l'Assemblée nationale afin de réprimer les propos homophobes, comme c'est déjà le cas en matière de racisme. On constate donc une évolution positive indéniable. Pourtant, des violences continues à être commises sous ce prétexte et la tentative d'assassinat en janvier 2004 de Sébastien NOUCHET, transformé en torche vivante, est venu rappeler que l'homophobie est toujours présente chez certains et peut même tuer. Il s'agit parfois d'autodestruction quand on sait que le taux de suicide chez les adolescents est 3 fois plus elevé chez les gays et lesbiennes, en partie à cause de l'environnement homophobe qu'ils ont à subir.

Les origines de l'homophobie sont multiples, à la fois individuelles et collectives. Certains personnes peuvent par exemple trouver dans ce comportement un moyen de défense contre leurs propres désirs homosexuels qu'ils refoulent. Mais au delà des réactions viscérales dues à l'histoire individuelle d'une personne homophobe, des raisons sociologiques peuvent expliquer et légitimer pour certains des comportements homophobes. L'hétérosexisme en est un exemple.

Nous reproduisons ci-dessous la traduction française (avec l'aimable autorisation de l'auteure) d'une conférence donnée par Patricia Beattie Jung et organisée par Integrity USA au cours de la Convention Générale de juillet 2000 [texte original en anglais (format PDF)] . L'intérêt de cette intervention est de montrer les liens entre l'homophobie et l'hétérosexisme (NB: le style oral a été conservé).

L’HETEROSEXISME : Une introduction

Je suis ravie d’être ici. On m’a demandé de décrire ce qu’est l’hétérosexisme et de souligner quelques unes des questions éthiques qu’il soulève – tout cela en une vingtaine de minutes . Je ferais donc mieux de m’y mettre sans attendre. Comme l’indique votre documentation, je vais commencer par donner une définition opérationnelle.

I. L’HETEROSEXISME

C'est un système rationnel de pratiques et comportements différentiateurs, à la fois personnels et sociaux, développé en réponse à la diversité sexuelle, qui résulte en un traitement préférentiel en faveur de la plupart des personnes hétérosexuelles et dans un traitement portant préjudice à tous les autres. Il présente beaucoup de coûts cachés.

A. Par rationnel, je veux dire qu’il est intelligible. Je ne veux pas dire qu’il est intelligent. Mon but ici est de le distinguer de l’homophobie, qui se manifeste par des réactions négatives et viscérales vis-à-vis des Lesbiennes, Gais, Bisexuels et Transsexuels (plus loin appelés LGBT).

La relation entre l’homophobie et l’hétérosexisme est vraiment très complexe. Bien que la haine et la peur accompagnent souvent l’hétérosexisme et sont certainement renforcées par lui, elles ne sont pas toujours les forces actives qui le sous-tendent. Beaucoup de gens de bonne volonté pensent que certaines formes au moins d’une telle discrimination sont non seulement justifiées, mais moralement requises.

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B. En définissant l’hétérosexisme comme un système de pratiques et de comportements sociaux, je veux mettre l’accent sur le fait qu’il ne s’agit pas simplement d’une attitude personnelle, ou d’un sujet académique. L’hétérosexisme envahit notre culture et façonne toutes sortes de phénomènes sociaux et de politiques publiques.

C’est un fait qu’aux Etats Unis nous faisons des différences sur la base de l’identité sexuelle, à la fois dans l’Eglise et dans la société au sens large. Nous réservons un traitement préférentiel de multiples façons à la plupart des personnes hétérosexuelles, et traitons les autres d’une manière qui leur porte préjudice. Laissez moi vous donner quelques exemples de la façon dont certaines personnes sont privilégiées par de telles politiques.

Dans notre culture, les personnes hétérosexuelles ont accès, grâce au mariage, à une variété d’avantages : les droits liés au regroupement familial en matière d’immigration, les privilèges par procuration attribués automatiquement aux « personnes proches » en ce qui concerne les décisions médicales et les funérailles, les nombreux avantages économiques (à la fois directs et par transfert) de la Sécurité Sociale, des anciens combattants et des plans de retraite, et les nombreux avantages accordés aux époux par les polices d’assurance vie.

Par contraste, les couples gais ne peuvent généralement pas remplir automatiquement une déclaration d’impôts commune ou acquérir ensemble un bien immobilier, ou encore souscrire à une même police d’assurance automobile ou de santé. De même, la plupart ne bénéficient ni de la protection ni des privilèges accordés aux personnes hétérosexuelles par les nombreuses lois régissant l’adoption, la garde d’enfants, la protection contre les abus familiaux, le divorce, le soutien aux enfants, les droits à la succession et/ou à l’héritage.

De manière similaire, la discrimination basée sur la sexualité est très répandue en ce qui concerne l’accès au logement , ou à l’emploi, spécialement dans l’enseignement, l’éducation, l’armée ou en matière pastorale. Non seulement la prise de responsabilité, mais même la simple adhésion à des associations au caractère civique, telles que les Scouts, est un privilège auquel seules les personnes hétérosexuelles peuvent prétendre.

Dans son expression la plus extrême, l’hétérosexisme dénie à beaucoup de gens le droit à un « havre de paix » autre que leur « placard ». Ce qui est central dans cette notion de « havre de paix » est l’attente raisonnable d’une sécurité physique et de sa protection publique. Selon le Département de la Justice, les gais sont les victimes les plus courantes des crimes de haine aux Etats Unis. Des études révèlent que les lesbiennes sont victimes de trois fois plus (et les gais quatre fois plus) de violences criminelles que leurs homologues hétérosexuels. Si les personnes LGBT veulent vivre avec le même niveau de protection que les personnes hétérosexuelles vis-à-vis des abus verbaux et des attaques violentes, elles doivent payer un prix élevé : soit elles doivent mener des vies sexuelles inauthentiques en se cachant derrière des relations avec l’autre sexe ; soit elles doivent se retenir de révéler leur véritable identité sexuelle et de célébrer quoi que ce soit, et même de se faire connaître de ceux qu’elles aiment.

Certains pensent que le fait de se cacher n’est pas un problème. Alors, laissez moi juste passer en revue quelques faits à propos du « placard ». Il constitue clairement un bon moyen de se cacher, et la protection qu’il offre peut assurer la survie en situation de crise. Mais il isole autant qu’il protège, laissant celui qui se cache la proie potentielle de deux terreurs : la menace toujours présente d’être découvert, et de manière ironique, la menace de n’être jamais découvert, et par conséquent de ne jamais être vraiment connu.

Ce que je veux souligner, c’est le fait que le « placard » n’est pas purement un choix personnel ; c’est une habitude socialement construite. Si beaucoup d’hommes et de femme choisissent de lutter contre leur identité sexuelle dans une agonie silencieuse, c’est parce que, dans notre culture, ils sont conditionnés à garder le silence, alors que d’autres sont conditionnés à leur faire la sourde oreille.

Dans ce pays, ceux qui insistent sur le fait d’agir – d’être « queer » - payent la rançon de leur liberté d’exister par une sécurité relative. Il est crucial de ne pas sous-estimer l’étendue de cette violence. Les meurtres récents de Matthew Shephard, Billy Jack Galther, et de Pvt. Barry Winchell ne représentent que le bout d’un iceberg qui s’accroît toujours plus. Selon les statistiques du FBI, les crimes de haine contre les personnes gaies ont doublé entre 1990 et 1998.

Beaucoup de chrétiens hétérosexistes (mais pas tous) déplorent la « mise au ban » des gays. Mais ce contre quoi il faut lutter est le fait que beaucoup de ceux qui sont impliqués dans ces crimes justifient leurs attaques avec exactement les mêmes arguments – en fait, les survivants rapportent qu’ils utilisent exactement les mêmes termes- que l’Eglise utilise pour promouvoir d’autres formes, moins violentes il est vrai, de traitement discriminatoire.

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C. L’hétérosexisme s’accompagne de nombreux coûts cachés. Voici quelques exemples, non exhaustifs, de ses conséquences négatives.

La peur d’être GBLT contribue à la confusion que beaucoup de jeunes ressentent à propos de leur identité sexuelle véritable. Elle conduit certains à un profond dégoût de soi, et à des comportements auto-destructeurs. Les psychologues ont peu vérifier que ces mêmes jeunes ont un plus grand risque d’abuser de drogues et de connaître la dépression et le suicide. En effet, certaines études montrent que le taux de suicide chez les jeunes gais est trois fois supérieur à celui constaté chez leus pairs hétérosexuels. Ce qui se cache derrière ceci n’est pas encore très clair, bien qu’une étude menée en 1999 sur des gais plus âgés apporte des éléments de réponse. Cette étude conclut sur le fait que le rejet par leur famille, et d’autres réponses sociales négatives vis-à-vis de leur identité sexuelle, sont à l’origine d’ un taux plus élevé de tentatives de suicides.

Quand une personne GBLT fait son « coming out » (on dit aussi qu’elle sort du placard) à l’égard de sa famille et de ses amis, leurs réactions - si elles sont issues de l ‘hétérosexisme- conduisent souvent à la rupture des relations. Les recherches suggèrent que beaucoup d’enfants dans nos rues ont, soit fuit compte tenu des réactions familiales après leur coming out, soit été chassés de chez eux par leurs parents.

Soyons clairs quant aux coûts de l’hétérosexisme pour les personnes hétérosexuelles elles-mêmes. La peur d’être perçue de façon erronée comme LGBT inhibe beaucoup d’expressions d’intimité entre des amis hétérosexuels du même sexe, spécialement chez les hommes. L’hétérosexisme renforce les stéréotypes sexistes et les standards rigides de conformité de genre. Plus douloureusement peut-être, parce que cela nuit à nos efforts pour les protéger, l’hétérosexisme rend nos enfants vulnérables et les met à la merci de prédateurs sexuels.

La façon précise dont ces conséquences négatives sont interprétées varie. Certains voient en elles la preuve que l’hétérosexisme démolie plus qu’elle ne construit une communauté. D’autres en font simplement une partie du prix à payer pour des politiques qui serviraient à long terme le bien commun.
Tout dépend si on considère qu’ une telle discrimination est ou non justifiable dans son principe.

Examinons à présent maintenant ces arguments éthiques.

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II. Les Défis Ethiques

A. Une question importante à laquelle on doit répondre dans pratiquement tout débat est la suivante : à qui revient la charge de la preuve ? Laissez-moi vous expliquer pourquoi, dans ce cas de figure, c’est aux partisans de l’hétérosexisme de supporter la charge de la preuve.

Je n’ai pas besoin d’insister sur le fait que beaucoup pensent qu’on fait fausse route à vouloir démanteler l’hétérosexisme., et même qu’il s’agit là d’un outrage moral. Certains, parmi lesquels des chrétiens, approuvent beaucoup d’expressions hétérosexistes, mettant en avant qu’il est bon, au moins dans certains cas, de pratiquer une discrimination à l’égard des personnes LGBT.

Là où l’Eglise doit être très claire, c’est sur qui doit supporter ici la charge de la preuve. Parce que tous les êtres humains sont faits à l’image de Dieu, tous ont la même dignité fondamentale et une égale valeur en tant qu’enfants de Dieu. Jésus Christ est mort pour tous. Le respect vis-à-vis de notre égalité fondamentale devant Dieu ne veut pas dire que nous devons nous traiter mutuellement de façon identique dans tous les cas ; nous pouvons et nous devons parfois faire des distinctions. MAIS cela signifie - et a toujours signifié – que tout traitement différentiel – qu’il soit préférentiel ou préjudiciable – supporte la charge de la preuve.

Ceci signifie que la discrimination basée sur la sexualité doit être justifiée. Et parce que l’hétérosexisme donne autant de privilèges à certaines personnes, et pratique une discrimination flagrante et sérieuse à l’égard d’autres personnes, ce type particulier de traitement différentiel doit pouvoir s’appuyer sur des fondations morales solides. C’est pourquoi beaucoup de ceux qui sont rassemblés ici sont convaincus que le débat actuel dans l’Eglise est mal posé. Le problème moral n’est pas celui de l’homosexualité mais de l’hétérosexisme.

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B. Ce débat est clairement une affaire de justice sociale, mais il concerne aussi l’éthique sexuelle. A la base de l’hétérosexisme se trouve la croyance que l’hétérosexualité est LA norme pour la sexualité humaine. Examinons de plus près cette clé de voûte.

Tous ceux qui sont en faveur de l’hétérosexisme pensent qu’il y a quelque chose d’erroné – quelque chose d’imparfait, de défectueux, de pathologique ou de malheureux – dans les désirs et activités des personnes GBLT. Corrélativement, l’hétérosexualité est perçue comme LA forme exclusive, ou au moins LA forme idéale, de bonne sexualité. C’est cette conviction qui constitue un défi pour des gens comme moi qui cherchent à démanteler l’hétérosexisme.

Beaucoup sont confus à ce sujet. L’opposition à l’hétérosexisme N’EST PAS une conspiration destinée à miner les relations hétérosexuelles, ni un effort pour « recruter » parmi la proportion bisexuelle de la population . Elle ne nécessite pas qu’on approuve une éthique sexuelle sans limites morales. Je sais, de par mon travail avec des étudiants, que beaucoup prennent pour argent comptant de telles idées erronées. Les arguments contre l’hétérosexisme ne SONT PAS des arguments contre l ‘hétérosexualité en général, ni contre le mariage hétérosexuel et la vie de famille en particulier. Ceux-ci sont des biens précieux que l’Eglise doit continuer de célébrer.

Beaucoup de chrétiens qui cherchent à lutter contre l’hétérosexisme sont fondamentalement très conservateurs. Nous pensons qu’une sexualité saine doit servir le bien commun. Elle devrait ouvrir les gens aux préoccupations et besoins des autres tout en développant chez eux une estime de soi appropriée. Elle devrait contribuer de diverses manières au développement d’une future attitude citoyenne responsable. Elle devrait éduquer les amants à de nombreuses vertus, comme le pardon et l’hospitalité, et être un signe pour le monde de l’amour de Dieu pour toute la création.

Ce qui EST rejeté par ceux d’entre nous qui croyons que l’hétérosexisme est un péché est l’affirmation que SEULES les personnes hétérosexuelles peuvent incarner une sexualité conservatrice. Le plan du Créateur pour la sexualité n’ EST PAS perçue par nous comme monochromatique. Nous pensons au contraire que Dieu se réjouit de la diversité sexuelle humaine.

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C. Si vous réfléchissez aux relations entre ces deux premiers points, il devient clair que sans sa clé de voûte (B), l’hétérosexisme ne parvient pas à remplir son obligation d’apporter la charge de la preuve (A). (J’ai travaillé trop longtemps avec des jésuites !). Laissez-moi vous expliquer.

La prémisse clé de l’hétérosexisme – à savoir que la sexualité hétérosexuelle est la SEULE forme de sexualité acceptable – repose sur un ensemble de convictions intereliées. Vis-à-vis de la première de ces convictions – qui est que Dieu se réjouit de la communion entre des personnes qui soit basée sur la confiance et l’amour – beaucoup de ceux qui luttent contre l’hétérosexisme n’ont pas d’argument à opposer. Mais ces mêmes individus trouvent très problématiques les deux affirmations suivantes : qu’un tel amour ne pourrait être vécu que par des personnes ouvertes à la procréation et dont les genres soient complémentaires .

Il est important de noter que, de nos jours, ces enseignements traditionnels à propos de la signification morale de la procréation et de la complémentarité de genre, ne sont appliqués avec toute leur rigueur qu’aux personnes GBLT. Ils font même rarement l’objet de discussions en dehors d’un tel débat. Mails il est encore plus important d’examiner ces deux normes au niveau de leur principe. Cette insistance sur la procréation et la complémentarité de genre n’a tout simplement plus aucun sens aujourd’hui. Il y a au moins trois bonnes raisons à cela.

Tout d’abord, la conviction que l’ouverture à la procréation est essentielle à une sexualité saine ne tient pas compte de manière adéquate des dimensions émotionnelles, sociales, et spirituelles des relations interpersonnelles, OU de la sexualité féminine et de la physiologie reproductrice. Deuxièmement, l’affirmation qu’une complémentarité de genre rigide est essentielle à une sexualité saine présume résolue la question posée par les expériences de nombreux couples dignes de confiance, qu’ils soient gais, lesbiens ou hétérosexuels, dont les styles de vie sont de multiples manières un défi à la validité des rôles sexuels traditionnels.

Troisièmement, les exégètes bibliques sont aujourd’hui profondément divisés quant à la question de savoir si les Ecritures soutiennent de telles vues. L’interprétation des textes qui sont aujourd’hui traditionnellement cités comme « contre toutes les relations GBLT », ou en faveur de l’affirmation que SEULS les relations hétérosexuelles plaisent à Dieu, est vivement contestée, avec des arguments solides des deux côtés.

Ce que montre également ce bref passage en revue des arguments éthiques, c’est que l’hétérosexisme ne repose pas sur des bases claires et rationnelles, comme le devrait tout comportement discriminatoire. Il ne remplit tout simplement pas son obligation d’apporter la charge de la preuve. Le respect de la dignité humaine et de notre égalité fondamentale nécessite par conséquent que l’hétérosexisme soit combattu.

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D. Un dernier point : l’hétérosexisme n’est pas seulement injuste. Il viole aussi l’important précepte biblique d’ordonner nos vies sexuelles d’une façon qui serve la vie commune que nous menons ensemble. Laissez-moi vous expliquer pourquoi je crois que la fidélité à la Bible nous invite à lutter contre l’hétérosexisme.

Il est vrai que la signification pour notre temps de beaucoup des textes traitant spécifiquement des désirs et activités homosexuels, et du travestissement, est très contestée. Mais il également vrai qu’il y a un consensus considérable parmi les théologiens biblistes quant au message global du Nouveau Testament sur la sexualité. Toutes les formes de sexualité associées dans l’ancien monde avec des expressions immorales du pouvoir étaient jugées mauvaises. De la même manière, tout ce qui s’avérait édifier la communauté (ce qui incluait l’abolition de ce très traditionnel précepte qu’était la circoncision) était jugé bon.

Dans notre contexte culturel, la fidélité à la Bible n’implique pas que nous devions nécessairement utiliser les mêmes critères de jugements propres au premier siècle. Nous ne l’avons pas fait en ce qui concerne le divorce (ou pour la consommation de viande issue d’animaux égorgés). Mais nous devons pareillement condamner tout ce qui, dans notre contexte contemporain, met en jeu des relations de pouvoir abusif, y inclus les formes injustes de discrimination. Prendre la Bible au sérieux nécessite qu’on soumette toute pratique sexuelle à un même test : contribue-t-elle à l’ édification ou non ? L’hétérosexisme soumis à ce test s’avère ne pas favoriser la sanctification personnelle, ni servir notre vie collective. La démanteler favorisera notre témoignage quant à notre solidarité et notre intérêt pour le bien commun, qui sont des priorités pour Dieu et pour ceux qui nous ont précédé dans la foi.

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